Portrait de Laure Malézieux : Peinture
de Caroline Malézieux, présentée au
Salon de Saint-Quentin en 1882.Collection Privée.
Nous n'avons trace de cette oeuvre hormis ces commentaires.
« Nous nous sommes arrêté avec une sympathie bien sincère
devant les œuvres signées du nom de mesdemoiselles
Malézieux. Nous savons en quel honneur on tient le
culte du beau dans cette famille si honorable et si distinguée.
L’art, dans son acception la plus élevée,
y compte de fervents et purs adeptes, dont les précieuses aptitudes
se développent et s’entretiennent à un foyer constamment
renouvelé.
Les études de Mme Laurence
Malézieux-Laugée (épouse de Joachim
Malézieux, Architecte), le portrait
de Melle M… par Melle Caroline Malézieux,
la tête
de jeune martyre, si expressive, si vraie et si touchante, par Melle Laure
Malézieux, sont des œuvres parfaitement
réussies, dont on peut louer sans réserve l’exécution
consciencieuse et véritablement artistique.
Nous comptons bien revoir au salon de l’année
prochaine, et applaudir, comme elles le méritent, ces trois jeunes
artistes, qui portent si dignement un nom respecté.
»
Edmond Delière, Le Guetteur, 14 juin
1882.
« Melle Caroline Malézieux a trois peintures
: le portrait de Madame M…, que nous connaissons déjà
et que nous trouvons toujours aussi bien et aussi vrai ; un Décès,
c’est un oiseau mort, et une Nature morte ; enfin un
dessin Tête de jeune fille que nous ne saurions trop
louer. Comme facture et comme expression,
la réussite est complète. »
Gustave Demoulin, Le Guetteur, 28 mai 1882.
« Melle Caroline Malézieux expose
sous le n° 1749 un joli portrait de Melle L. M.. (Sans
doute sa sœur Laure
Malézieux), une jeune fille coiffée d’une toque.
C’est gracieux au possible et la ressemblance est bien prise. Couleur
fine et douce à l’œil. Le dessin de l’oreille
droite nous a paru un peu négligé.
Le portrait au crayon de Mme A.
M…(sans doute Marie
Albin l’épouse d’Albert
Malézieux, Architecte, la belle sœur de l’artiste)
est dessiné avec une grande sûreté de
main ; Melle Caroline Malézieux met
dans ses œuvres, même les moins importantes, un
sentiment si profond, une note si bien à elle, que,
sans signature on les reconnaîtrait entre toutes. »
Louis Albin,
Le Glaneur, 18 mai 1882.
« Est-il une vocation plus irrésistible que celle de Melle Caroline
Malézieux ? Sans maître, sans leçon,
presque sans conseil, elle s’est révélée
artiste di primo cartello. Elle possède un
don rare, un don sans lequel on ne peut arriver au vrai succès
dans les arts : l’expression !
Le portrait de Melle L. M…et sa Tête
d’étude (Portrait de Marie Albain)
le prouvent bien. Il y a dans ces deux têtes un sentiment qui frappe
encore plus que le mérite de l’exécution.
Les dessins de Melle C. Malézieux sont tout aussi
expressifs que ses peintures.
L’amour de l’art et le talent
qu’il engendre et développe est décidément chez
Melle C. Malézieux un héritage
de famille. »
Louis Albin,
le Glaneur du 11 octobre 1884.
« Un autre dessin, Portrait de Mme A. M..,
aussi réussi que celui de Melle L. M…dont nous
avons parlé dans notre premier article. Melle Caroline
Malézieux trouve toujours, nous avons eu déjà
à le constater, la parfaite ressemblance et même dans un crayon,
sait donner à ses personnages la vie, avec un je ne
sais quoi de gracieux fort agréable au regard.
Et quand la couleur s’en mêle, comme dans le
très beau portrait de Melle L. M..(n°371), on
s’extasie. Cette toile est des mieux réussies
; fort bien dessinée, peinte avec
force et chaleur, elle doit compter parmi les meilleures de Melle
Malézieux. Un des beaux portraits du salon,
ne vous en déplaise. »
Louis Albin,
le Glaneur du 28 septembre 1884.