Victoire Léodile Bera

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Victoire Léodile Bera : biographie

Victoire Léodile Bera
Victoire Léodile Bera

Victoire Léodile Bera
André Léo

Né(e) le : 1824-08-18 à Lusignan
Décédé(e) le : 1900-05-20 à Saint-Maurice
Marié(e) le : 1851-12-17 à Assens
Metier(s) : Romancière, journaliste, communarde, féministe


Metier(s) - Feministe Journaliste Romancier
Prénom(s) - Leodile Victoire
Famille - Bera

Victoire Leodile Bera dite Andre Leo journaliste communarde - poesie Peintures et sculptures dessin et musique

André Léo (20 août 1824 Lusignan - 20 mai 1900 Saint-Maurice). La Junon de la Commune

Née Victoire Léodile Béra, d’une famille aisée de Lusignan (Vienne) sous le règne de Louis XVIII. Elle reçoit une bonne éducation en Suisse et épouse, le 17 décembre 1851 à Assens, Pierre Grégoire Champseix, alors réfugié politique à Lausanne. Elle aura, en 1853, deux jumeaux, André Champseix, professeur de Physique Chimie et Léo Champseix, Ingénieur civil, d’où le pseudonyme de leur mère. Son époux meurt dix ans après la naissance de ses deux enfants.

Elle est contemporraine de Marie Robert Halt, qui est la tante de sa belle fille, Laure Ernestine Malézieux, mariée à André Champseix. Marie Robert Halt a de son côté entretenu une correspondance écrite avec l'Impératrice de France. Correspondance qui fut retrouvée en partie dans les ruines du château des Tuileries, incendié pendant la Commune de Paris.

Romancière, André Léo publie un livre remarqué, Un Mariage Scandaleux, où elle traite de la condition de la femme. Mais la journaliste dénonce aussi les différences de salaires entre ville et campagne, entre hommes et femmes. Elle participe à la défense de Paris pendant la commune dans le même comité qu’Elisabeth Dmitrieff, fonde la République des Travailleurs en 1871 et écrit dans la Sociale. Membre de la Ire Internationale, elle comprend que, pour durer, la Commune ne doit pas se limiter à Paris. Elle lance un appel aux travailleurs des campagnes qui s’achève par : " La terre au paysan, l’outil à l’ouvrier, le travail pour tous".

Après le déchaînement des Versaillais pendant la Semaine sanglante, elle échappe à la répression par son exil à Genève et en Italie. C’est le compagnonnage avec Benoît Malon, militant ouvrier. Au congrès de la paix de Lausanne en septembre 1871, elle imagine pouvoir, " dénoncer les horreurs commises et demander aux hommes qui se posaient en philosophes et législateurs, de mettre au ban de l’humanité, les immondes égorgeurs et calomniateurs de Versailles". Mais on ne lui laisse pas la parole (in La Guerre Sociale, Discours Prononcé au Congrès de la Paix).

De retour en France après l’amnistie, elle entame une longue période d’oubli, malgré une production littéraire et romanesque abondante. Elle meurt le 20 mai 1900 à Saint-Maurice, après avoir eu le chagrin de perdre ses deux fils. André Léo repose au cimetière d'Auteuil.

Rejetée de la société bourgeoise (son principal lectorat) pour sa participation à la Commune , elle n’en a pas pour autant été reconnue comme une personnalité importante du mouvement ouvrier, compte tenu de ses conflits successifs avec certains de ses grands acteurs tels Karl Marx et Bakounine. Figure de proue du féminisme à la veille de la Commune, elle s’est coupée du mouvement aussitôt après. Il faut d’ailleurs souligner que le personnage emblématique de Louise Michel, un phénomène politique qui pourtant n’avait pas eu le même niveau d’action, l’a repoussée dans l’ombre. Trop raisonnable, André Léo n’a pu bénéficier, au regard de la mémoire, du succès médiatique de son ancienne amie.

Documents Annexes

Peintres et Sculpteurs

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