Marie Eulalie Eléonore Malézieux
est née le 30 mai 1849 à Saint-Quentin dans l’Aisne.
Elle est la fille de Jean-Baptiste
Malézieux dit « Patiot », Artiste
peintre (10 septembre 1818 à Bourgencamp
– 18 octobre 1906 à Nauroy dans l’Aisne)
et de Virginie Eulalie
Laugée, (sa date de naissance est inconnue, et elle est décédée
le 14 janvier 1854 à Nauroy dans l’Aisne
; Elle est sœur de Désiré
François Laugée). Son frère jumeau se nomme Maximilien
Désiré Jean-Baptiste Malézieux. Il décède
le 11 octobre 1920 au Raincy dans la Seine-Saint-Denis.
Elle reçoit à sa naissance les prénoms qui avaient été
donnés deux ans auparavant à sa grande sœur décédée
dans sa première année. On peut imaginer le traumatisme d’une
enfant à qui on a attribué les mêmes prénoms que
sa grande sœur décédée !! (ce fut également
le cas de Vincent Van Gogh…).
Elle est avec son frère jumeau la quatrième d’une fratrie
de sept enfants, dont les deux premiers sont morts très jeunes.
Elle épouse à Paris, le 12 janvier 1881, le romancier, Charles
Vieux, dit « Robert Halt », le fils de Jean Vieu et Julie Valada.
Ils n’eurent
pas de descendance.
Très tôt, elle commence à écrire elle aussi des
romans sous le pseudonyme de « Marie Robert Halt ».
Elle reçoit le prix de l’Académie Française
pour l’un d’eux : « Histoire
d’un petit homme ».
Sans doute pour combler son manque d’enfants, elle écrit plusieurs
ouvrages éducatifs à l’usage des jeunes filles et pour
l’apprentissage de la lecture : « L’enfance
de Suzette » à l’usage des jeunes filles du cours élémentaire
; « Suzette » livre de lecture courante, à
l’usage des jeunes filles du cours moyen ; « Le
ménage de Madame Sylvain » à l’usage des jeunes
filles du cours supérieur ; « Le
droit chemin », livre d’enseignement moral à l’usage
des jeunes filles des cours moyen et supérieur. Elle crée la
Semaine de Suzette.
Pour l’apprentissage de la lecture, elle écrit trois livres
à l’usage des filles et des garçons (quelle audace !)
: « Premières
lectures » ; « Deuxièmes
lectures »...
Enfin, pour clore le chapitre éducatif, le livre : « Ecoliers
et Ecolières » leçons de morale et leçons de
choses.
Il n’est pas rare que des gens qui n’ont pas eu à élever
des enfants s’intéressent à l’éducation de
ces derniers, sans doute pour compenser un manque…
Alors que Marie Robert Halt entretient une correspondance
suivie avec l’Impératrice Eugénie, sa
cousine Laure Ernestine
Malézieux épouse civilement André
Champseix, dont la mère Victoire
Léodile Bera, écrivaine, est plus connue
sous le nom d’ André Léo (les prénoms
de ses deux enfants jumeaux nés en 1853) c’est-à-dire
comme une grande figure de la Commune de Paris, avec Louise
Michel. Voilà une des facéties de l’Histoire
!!
Le mari de Marie Halt, Charles
Vieux, décède le 10 novembre 1896. Elle lui survit
douze ans et meurt à son tour le 20 février 1908, quelques mois
avant son père. Elle décède à son domicile, 59
rue Raynouard dans le XVIè arrondissement.
Le faire-part est envoyé après les obsèques. Il n’est
fait mention d’aucune cérémonie religieuse.
Il s’agit d’un enterrement civil au cimetière
des Batignolles.
Parmi ses distinctions on peut noter :
Membre de la Société des Gens de Lettres.
Lauréat de l’Académie Française
et de la Société pour l’Instruction Elémentaire.
Déléguée Cantonal du XVIè arrondissement.
Officier d’Académie.
Dans le village de Nauroy, berceau de la famille Malézieux,
une rue porte son nom.
Documents annexes