Philibert Leon Couturier Peintures et sculptures dessin et musique
Philibert-Léon Couturier est né
le 26 mai 1823 à Chalon-sur-Saône. Il est le fils
de Claude Couturier, vinaigrier
à Chalon-sur-Saône, et de Jeanne
Marie Bugniot. Il est entré dans la famille Malézieux
par son mariage le 10 avril 1901 à Saint-Quentin avec
Clotilde Eléonore
Malézieux (09 juin 1840 Saint-Quentin – 02
février 1929 Chalon-sur-Saône). Il est de dix
sept ans l’aîné de son épouse avec laquelle il n’aura
pas de descendance. Il meurt quelques mois après son mariage le 26 octobre1901
à Saint-Quentin, des suites d’une longue maladie.
Son fils Claude Couturier,
de son premier mariage, mène le deuil.
Philibert Léon Couturier se marie une
première fois à Paris, le 29 novembre 1853 avec Louise
Gasparine Raulin de Cajoc, fille de Edouard
Alexandre Raulin de Gajoc et de Reine
Charlotte Louise Jadin. De cette union naît un fils Claude
Louis Georges Couturier le 2 août 1858 à Paris
17ème. Il se sépare de son épouse vers 1863 pour vivre
avec Clotilde Malézieux.
Il ne pourra épouser cette dernière qu’après le décès
de sa première épouse le 21 mars 1901 et quelques mois avant sa
propre mort. C’est grâce à cette liaison qu’il devient
Saint-Quentinois et s’installe Quai Gayant
(sa maison a aujourd’hui disparue, remplacée par un complexe de
cinémas). Peintre très vite renommé dans
cette ville, il a comme élève particulier Henri Matisse,
qu'il recommande à l'Ecole des Beaux Arts de
Paris..
L’école
de Barbizon est le lien entre ces différents peintres.
Les plus anciens connaissent Corot, Millet,
et l’atelier de Désiré
François Laugée est un lieu de rencontre et d’échange
entre tous ces peintres. C’est sans doute dans cet atelier
que Philibert-Léon Couturier rencontre sa femme.
Philibert-Léon Couturier commence sa
formation artistique avec Nicolas (Charles) Couturier puis
le 3 avril 1844 entre aux Beaux-Arts à Paris
dans l’atelier de Picot avec Désiré
François Laugée et Jean-Baptiste
Malézieux. Bien que proche de l’Ecole
de Barbizon, il reste un peintre d’atelier, et comme
bon nombre de son époque il se consacre à la peinture
animalière et à la mise en valeur de la vie paysanne
mais d’une manière très romantique. Il
est donc peintre animalier, spécialiste des basse-cours,
et son neveu Julien Dupré
spécialiste des vaches et de la vie dans les
champs. Il est aussi l’auteur de nombreux portraits.
Dès 1853, il se fait connaître avec sa première grande œuvre
« les animaux de la basse-cour ». Ses œuvres
sont visibles dans les musées de Chalon-sur-Saône
(Musée Denon), de Montpellier, de Nice
et de Reims et Poitiers...
A l’exposition de 1855, il reçoit
une médaille de 3è classe et un rappel de médaille
en 1861.
Il est aussi l’auteur d’études
sur Millet - Corot, et d’un
ouvrage au grand talent littéraire « le
manuscrit de l’Abbé N… » dans lequel il développe
son athéisme militant.
A Chalon-sur-Saône, il est professeur
à l’école de dessin. Il habite dans une
rue qui porte son nom depuis 1904. Sa maison a été démolie
lors du percement de la rue Denon. Elle jouxtait le couvent
des Ursulines, actuel Musée Denon.
Il semble que seules les écuries au fond du jardin aient
été conservées.
Philibert Couturier est aussi un mécène,
il finance un système pour puiser l’eau automatiquement, sans fatigue,
dans le puits de Nauroy dont la profondeur est d’environ
cinquante mètres.
Son beau-frère, Edouard
Raulin de Cajoc a fini sa vie à Nauroy où
il décède le 14 août 1873. Bien que séparé
de sa femme, il avait du conservé de bonnes relations avec son beau-frère
pour le faire venir à Nauroy, dans le fief Malézieux,
afin d’y finir sa vie.
Philibert Léon Couturier est enterré
civilement le 30 novembre 1901 dans le cimetière Saint Jean
de Saint Quentin. Respectant ses dernières volontés,
la ville de Chalon sur Saône lui a offert une concession
perpétuelle dans laquelle il a été transféré
en 1906.
Sa tombe est toujours visible au cimetière de l’Est,
numéro 5549 section 3, et est entretenue
par la ville de Chalon sur Saône.
Son épouse, Clotilde
Malézieux, donnera aux Musée
Denon de Chalon-sur-Saône
et au Musée
Antoine Lécuyer de Saint-Quentin
un certain nombre de tableaux qui ornent encore aujourd’hui
ces musées.
En juillet 1914, elle confie à son ami Théophile Eck
six oeuvres qu’elle veut offrir au Musée
Antoine Lécuyer de Saint
Quentin pour qu’il fasse les démarches nécessaires auprès
de la Municipalité de la ville. Il
s’agit : du portrait à l’huile du peintre par lui-même
; du portrait à l’huile de la donatrice ; du buste
du peintre (médaillon encadré, par Blondel)
; un intérieur à Nauroy, par Benoît
Thollot ; vue près de Saint-Claude (Jura)
aquarelle de Duquenne, ancien professeur à
l’école De La Tour ; Portrait au crayon
rouge de l’Abbé Genty par Désiré
François Laugée. Avec la guerre de 1914 –1918,
ses œuvres ainsi que la collectionThéophile
Eck sont disparues ou emportées en Allemagne.
Certaines seront restituées et Madame
Couturier Malézieux pourra offrir à la ville
de Saint-Quentin : un tableau
« On va trinquer » de 1,17 X 0,71 m représentant
deux soldats du 87è en uniforme d’avant guerre
; un autoportrait du peintre ; un portrait de Madame
Groult, née Dermenghem ; un tableau
non complètement achevé (dernière oeuvre de l’artiste)
de 65 X 52 cm représentant une jeune fille donnant à manger à
des poules.
Conformément à la loi informatique et libertés du 06/01/1978
(art.38 et suivants), vous disposez d'un droit d'accès, de radiation et de rectification
des données vous concernant sur simple demande écrite à cette adresse