La soupe à midi - Picardie : Peinture de Désiré
François Laugée. 1888. Huile sur toile.
Collection particulière. Salon des Beaux-Arts de Paris de 1888, Salon de Toulouse de 1895.
Une jeune fermière prépare le repas du midi. Elle tourne le dos à la lumière qui entre abondement par la fenêtre. Scène de
la vie campagnarde dans la région de Saint Quentin dans l’Aisne.
M. Désiré Laugée. - Quel grand exemple donne aux jeunes peintres, qui n'ont que trop de tendance à produire rarement, quand le cœur leur en dit, et encore hâtivement et nerveusement, ce travailleur, ce chercheur passionné du mieux, cet artiste dont les œuvres sont une marche ascendante vers le progrès, ou mieux, vers la perfection même, ce Maître qui a nom Désiré Laugée.
Comment s'étonner qu'avec un talent plus jeune et plus vigoureux que jamais, qu'avec le feu sacré qui l'anime et le succès et la renommée qui le récompense, M. Laugée soit toujours sur la brèche, au premier rang ?
Midi. L'heure de la soupe. Aussi la jeune ménagère a-t-elle posé deux assiettes sur la table et coupe-t-elle le pain dans la soupière.
Placée à contre jour, elle apparait dans une ombre discrète et reposante. Par la fenêtre, dont le rideau entrouvert permet d'apercevoir le verger ensoleillé, de chauds rayons pénètrent, illuminant un pot de géranium et tachant le parquet de leurs éclaboussures d'or. La petite salle crépie à la chaux est tout lumineuse : près de la fenêtre, un miroir reflète - c'est d'un effet original et très heureux - une partie du côté invisible de la pièce. Georges Demenghem.
Ce tableau a été reproduit
en couverture du « Christian Herald
» de New-York du 29 novembre 1911 Le nom donné
au tableau est « The Children’s loaf
» ou « La miche des enfants ». Désiré François
Laugée, décédé en 1896 était encore
connu aux Etats-Unis en 1911. En ce début de 21 è
siècle, son gendre Julien
Dupré ou son fils Georges
Paul Laugée, sont plus connus que lui.