Roger Pierre Landré
Est le fils d’Henri-Jules
André Landré, maître-tailleur
né à Athée (Cher) en
1878, mort à Paris en 1928 et de Jeanne
Alphonsine Royer, née à Essoyes en 1876,
morte à Paris le 29 août 1952.
Il naît le 10 janvier 1904 à Paris XVIII°
et est baptisé à Saint Bernard de la Chapelle.
Il a un frère, Didier
Landré, né à Asnières le
15.9.1915 et mort le 24.6.1995 dans l'Hérault (34).
Il se marie le 28.06.1928 à Paris XVI°, peu après
la mort de son père avec Thérèse,
Isabelle, Marie, Camille Malézieux, née le 28.03.1899 à
Paris XVI°.
Le 21.02.1934 naît sa fille Marie-Thérèse
Landré au 40, rue de l’Annonciation Paris
XVI°
Architecte-décorateur, il fonde
l’EGID (entreprise générale d’installation
et de décoration) spécialisée dans l’aménagement
et la décoration de magasins (il
reste une boutique au 31 rue de l'Annonciation et une, au
décor de marbre rose, dans la Rue Royale) et participe
au chantier des fontaines du Palais de Chaillot.
Sa société, l’EGID, est emportée
après la crise internationale. Il travaille alors
à la mise en page et comme correcteur aux Editions
Dunod et à la Librairie de France.
Son goût pour la poésie et le théâtre
le pousse, pendant son service militaire au 6° génie
de Nancy, à monter des revues, approuvé
en cela par son colonel, Fournier-Laurière.
Il sort du conservatoire d’art dramatique avec un
1° prix de tragédie et un 2° prix de comédie.
Il gardera de ce temps, et pour longtemps, une grande admiration pour un de
ses professeurs, Roger Monteaux.
Sa carrière d’artiste dramatique
l’amène à jouer des tragédies
et des classiques, tant à Paris (porte
Saint Martin, Grand Guignol, théâtre
de l’œuvre, Pleyel, Chaillot...)
qu’en tournée (Lille, Rouen,
Chartres, Nogent-le-Rotrou...) et même
en plein air (aux arènes de Saintes).
Le jeudi, avec ses camarades de l’Odéon et
du Théâtre Français, il donne des matinées
classiques au Grand Théâtre de Bordeaux.
En 1936, il fonde la « Compagnie des jeunes auteurs
», animée par de jeunes comédiens. Il
fait ainsi débuter Jacqueline Porel, François
Périer... et assure la mise en scène de 12 créations
au Théâtre du Journal, 100, rue de Richelieu,
à Paris. Par ailleurs, il se fait diseur
au « Mardis des Poètes » avec Madame Segond-Weber,
au théâtre de l’œuvre, et se produit
chez les chansonniers sous le nom de Drélan.
Dans le même temps, il fait de la synchronisation de films
et documentaires pour la Fox Movieton et
I.T.C. En 1939, il commence à préparer le film
d’Abel Gance, que la guerre, hélas, va l'interrompre
!..
Son régiment de transmission est démobilisé
à Clermont-Ferrand. Il revient à Paris,
mais les théâtres sont fermés (jusqu’en
février 1941). Il participe peu à peu à des galas
de bienfaisance pour des prisonniers au Théâtre de Chaillot,
en même temps qu’il est speaker sur les ondes
et pour des spots publicitaires de cinéma
où sa « voix d’or » est appréciée.
De 1942 à 1944, il participe à plus d’une douzaine de
créations au théâtre de l’Avenue
: « Leonor de Silva » avec Sophie Desmarets
dont c’est le premier rôle, au théâtre Hébertot
avec Christian Casadessus, au Vieux Colombier
(« la Tempête » de Shakespeare),
au théâtre La Bruyère avec la Compagnie
des Sept de Jean Vilar qui y reprend « Dom
Juan », jamais rejoué depuis Molière.
Puis ce sont : « Antigone » de Garnier
avec Marcelle Tassencourt au théâtre
Charles de Rochefort..., des lectures à vue,
des matinées poétiques au Cercle Européen,
au Bœuf sur le Toit, avec Cocteau,
« Scrupules » d’Octave Mirbeau
en gala à la Comédie-Française.
Il donne des cours de travail sur la voix, et sur la poésie.
Enfin, il remonte bénévolement des troupes d’amateurs
à Boulogne, dans une école d’ingénieurs,
et à Saint Bernard de la Chapelle, où il assure
la mise en scène, comme il l’avait fait dans
sa jeunesse, aux enfants de Passy et à Sainte
Clotilde, d’Issy les Moulineaux.
A partir de 1950 et chaque année, il remonte des pièces à
l’Hermitière (Orne) où
sa femme et sa fille contribuent aux décors, costumes,
etc…
Jusqu’à 75 ans, il travaille enfin comme publiciste
et graphiste pour les Etablissements Laval et Selfor
(fournitures horlogères) à
Paris.
Il meurt le 1° septembre 1988, à l’âge de 84 ans.