Charles Antoine Amand Lenglet est né le 25 février 1791 à Levergies. Il est le fils légitime de Honoré Romain Lenglet, fabricant de toiles, mulquinier et cultivateur et de Marie Anne Béatrice Malézieux.
Il épouse vers 1812, Anne Elisabeth Robert, la fille de parents non connus.
Il ont un fils Armand Honoré Lenglet, né le premier octobre 1813 à Paris. Ce dernier est Consul général de France à Leipzig, Liverpool, Moscou, Londres et Anvers, ministre plénipotentiaire honoraire sous Napoléon III.
Après avoir passé sa jeunesse à Saint-Quentin, Charles Antoine Amand Lenglet se rend à Paris et embrasse la carrière de graveur sur acier puis celle de bijoutier orfèvre. Il acquiert l'établissement de l'orfèvre Jean Pierre Nicolas Bibron.
Il fait insculper son poinçon le 25 octobre 1823. Il habite 32 rue de Bourg l'Abbé à Paris. Son numéro de préfecture est le 2599, 4520. N° de garantie : 2463, 4350. Poinçon : un lion et une étoile au dessus, entourés des lettres C.A.L..
Son établissement est bientôt l’un des premiers de la capitale. À un âge avancé, en 1843, il le vend à l'orfèvre Pierre François Augustin Turquet et décide de s’adonner à la sculpture. Il devient l'élève de Cartellier. Cette vocation tardive explique le nombre réduit de ses œuvres.
Pour son premier Salon des Artistes Français en 1846, il expose deux marbres représentant des bustes : le Buste du Général A. et le Buste de feu M. H. L..
L'année suivante, il expose au Salon de Paris de 1847, La Fileuse.
Cette statue valut à son auteur une médaille de troisième classe. La Ville de Saint-Quentin, alors dominée par une industrie textile florissante, la demanda au ministre de l’Intérieur, en novembre 1849, souhaitant rappeler à chacun « les travaux auxquels il doit ou le pain de sa famille ou son opulence ». L’État acquit l’œuvre pour la somme de 6 000 francs par arrêté du 27 avril 1850 et l’envoya à Saint-Quentin le mois suivant. Elle est conservée au Musée Antoine Lécuyer de Saint-Quentin.
En 1848, il expose Jeune fille jouant avec une chèvre, un plâtre, au Salon des artistes Français et obtient une médaille de deuxième classe.
Le sculpteur Charles Antoine Amand Lenglet reçut également la commande d’une statue de bronze représentant Maurice-Quentin Delatour (1854), inaugurée en 1856 sur une place de Saint-Quentin et détruite au cours de la Première Guerre mondiale. Cette œuvre est sa dernière participation à un salon, celui de 1855 à Paris.
Parallèlement, Charles Antoine Amand Lenglet réalise de nombreuses peintures, traitant essentiellement du même sujet, le travail des lavandières en bord de rivière ou de lac. Il semble qu'aucune de ces peintures n'aient été exposées.
Charles Amand Antoine Lenglet décède à Paris le 23 octobre 1855.