Un décor pour la République : Le château de Vizille dans les années 1920 et 1930 : livre d'Eric Freysselinard, Bénédicte Auberger-Freysselinard et Alain Chevalier. Editions Fage. 2011. Aujourd'hui musée de la Révolution française, le château de Vizille est un édifice qui a beaucoup évolué en fonction des objectifs de ceux qui l'ont possédé et qui en ont eu la responsabilité : château fort puis demeure de prestige, manufacture puis maison bourgeoise, hôtel de luxe puis résidence présidentielle... Une succession sans fin de chantiers et deux incendies ont modifié sans discontinuer ce lieu. Les investigations menées progressivement depuis près de vingt ans sur le décor intérieur ont donné lieu à de nombreuses découvertes qu'il était temps de partager. Dans une lettre à Jacques-Emile Ruhlmann à propos des aménagements du château de Vizille en résidence présidentielle, l'administrateur du Mobilier national, Guillaume Janneau, se réjouissait en 1926 d'une " première victoire de l'art moderne sur les vieilles conventions Napoléon III ". Durant les deux années qui suivirent l'Exposition des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris, l'Etat qui avait fait l'acquisition du Domaine de Vizille en 1924, engagea un important chantier de modernisation de la vénérable demeure des ducs de Lesdiguières puis de la famille Perier pour en faire une résidence susceptible d'accueillir le président de la République et ses invités. Cette publication est l'occasion de présenter les deux grands aménagements Art déco et les envois d'oeuvres et objets d'art qui ont complété ce chantier. Elle est aussi l'occasion de publier le journal intime inédit de l'épouse du président Albert Lebrun des mois d'août 1936 et 1938 passés à Vizille entre le gouvernement du Front populaire et les accords de Munich.