Les Glaneuses : Peinture de Georges
Laugée. Huile sur toile, 1891. Salon des Artistes Français de 1895 et au Salon Artistique de Roubaix-Tourcoing, 1895. Paysage inspiré de
la région de Nauroy et Saint-Quentin en Picardie. Peinture réaliste qui
donne ses lettres de noblesse à des sujets jusqu’ici considérés
de second rang par les peintres académiques. Composition
académique : la pyramide des personnages coupée par les lignes horizontales du talus et des
champs. Elle évoque le repos des glaneuses, chacune
avec le fruit de sa récolte posé à côté
d’elle. Un moulin est esquissé en arrière
plan.
Commentaire de M. Edmond Delière le 13 mai 1884
: « Les Glaneuses de M. Georges Laugée sont de véritables travailleuses des champs.
Peut-être, cependant, pourrions-nous dire que ces agréables travailleuses n’ont pas tout à fait le caractère qui
conviendrait au sujet. Elles sont très jolies, ces glaneuses,
et elles n’ont pas l’air d’avoir beaucoup travaillé
dans les champs. On les revêtirait de toilettes
de ville qu’elles ne sembleraient pas dépaysées,
au contraire. N’importe, hâle ou non, l’effet
est produit. Nous félicitons les jolies glaneuses d’avoir soustrait leur teint aux ardeurs du soleil. Sans doute qu’elles
auront glané avec une ombrelle.
Heureusement que ces ombrelles ne sauraient cacher le talent
de l’artiste. »
Les Glaneuses, de M. G. LAUGÉE, un des meilleurs élèves de M. Dupré, déjeunent frugalement de pain, de soleil et d'eau claire, par une belle matinée. On doit être bien dans ce coin de Picardie. L'appétit y est robuste et le paysage attrayant. Les 10 ans du Salon des Artistes Français, Gustave Haller, 1995.