La Jeune mère : Peinture de Désiré
François Laugée. Présenté au Salon
de Paris de 1888, à l'Exposition universelle Internationale de 1889 à Paris.
Commentaire de Georges Demenghem : "La superbe picarde, que cette jeune mère
allaitant son enfant, un gaillard qui boit à gogo et qui ne gagne pas
ses membres potelés et ses brillantes couleurs à épuiser
des biberons. La mère connaît bien l’appétit de
ce Gargantua, et elle lui a préparé, comme
plat de résistance, une bouillie qui refroidie dans une casserole.
Il est admirable de santé et de vie, le bébé : ce sera
un mal, comme il en faudrait beaucoup à la France.
Aux peintres d’allégories officielles ou de
légendes religieuses, nous signalons ce tableau : c’est la Maternité, dans ce qu’elle
a de plus chaste, de plus auguste, et de plus émouvant. Avec un tel
maître, nous rougirions de louer le dessin, la composition,
la couleur…Mais ce que nous admirons et signalons chez
M. Désiré Laugée, c’est la grandeur
qu’il donne à ces scènes champêtres, c’est
la caractère élevé qu’il garde aux paysans,
en demeurant la simplicité et la sincérité mêmes.
Et son œuvre nous est d’autant plus chère
que ce sont nos paysans à nous, nos picards de Nauroy et du Vermandois dont il illustre ainsi la vie. » Dans
ce dessin réalisé par l’auteur pour illustrer le journal le Glaneur et
intitulé de manière humoristique, La
Bouteille artificielle, Désiré François Laugée
traite le même sujet mais avec des variantes
: le décor et la posture de la mère
sont légèrement différents."
Un dessin de cette oeuvre est présenté
ci-dessous :